Venir comme visiteur et écouter. Saisir les rythmes, se couler dans les sons, les impressions et les
occupa-tions. Savourer les silences pour mieux plonger dans le brouhaha.
Enfin, s’armer de crayons, de pigments… et : ponctuer.
Devenir sismographe. Révéler les failles, noircir les contours, gommer les affirmations. Dessiner,
dans l’espace, un écho visuel.
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melanieberger.net
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Dans le travail de Mélanie Berger, il y a du conflit. D’un côté,
le geste vif, énergique, impulsif.
De l’autre, la volonté tenace de représenter, de faire sens.
Un espace infime entre image mouvement et image construite.
Tout se tient dans la tension de cet entre-deux insoluble.
La vidéo d’animation serait une solution, des images fixes et
pourtant du mouvement.
Mais le combat est ailleurs, plus essentiel.
Et le dessin, sur papier ou mural reste la vraie gageure.
Tracer les lignes jusqu’à l’inaccessible où le crayon seul peut
encore effleurer l’inatteignable, le non-dit, le caché.
Mais l’entre deux réapparaît quand même, le crayon, de sa
pointe fine, n’a plus accès à la surface qui reste blanche,
intacte, inviolée.
CC |
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