Rainier Lericolais | Abstracks III | ||||||
L’omniprésence de l’empreinte dans le travail de Rainier
Lericolais, des moulages aux oeuvres sur papier en
passant par la photographie, invite à s’y arrêter. Les
empreintes de vinyles qu’il nomme Phantomes (série
initiée en 2009, par ailleurs nommée Abstracks I, II, III, IV) serviront de fil rouge. Collées sur fond
noir ou sur verre, elles présentent le négatif du disque
original dans ses moindres détails sous la forme d’une
mince pellicule plastique transparente .
[…] Les Phantomes mettent en abyme le procédé d’empreinte, puisqu’ils opèrent sur des objets déjà moulés. Ils déjouent en outre la sérialité ici doublement attachée à l’empreinte comme à la standardisation du disque : ils sont souvent disposés en des ensembles, non d’une matrice unique, mais d’une collection dont on peut différencier les microsillons et parfois les indications gravées sur l’espace vierge central (Sordide sentimental, 2009). |
|
||||||
[…] Les Phantomes sont issus du durcissement pelliculaire d’un
nettoyant plastique liquide habituellement utilisé pour débarrasser les sillons des déchets les plus tenaces.
Il s’agit donc d’une substance – notons sa parenté avec le PVC du support original – qui permet de rénover les disques, de retrouver leur aspect originel, rayures exceptées. Or, ce sont bien aussi ces dernières, ainsi que la poussière accumulée au cours du temps qui font l’empreinte des Phantomes. |
|||||||
|
|||||||